atelier de services pluriel
L’atelier prestations & services de l’ESAT Les Chênes Verts comble un vide en termes de besoins des particuliers et des entreprises. Des services multiples qui vont du lavage auto en passant par la mise sous plis ou l’étiquetage, le montage ou le conditionnement à l’évacuation d’archives, mais aussi une toute nouvelle proposition : de donner une seconde vie aux objets (fenêtres, portails…) et meubles anciens grâce au procédé éco-responsable, l’aérogommage .
Sur le site, nous disposons d’un atelier de 400m² pour réaliser les prestations et services confiés. Toutes les demandes sont envisageables et étudiées.
Ces ateliers fournissent l’occasion de mettre à disposition des ouvriers de l’ESAT en milieu ordinaire vers une possibilité d’embauche définitive : le GRAAL pour les personnes en situation d’handicap comme pour l’ESAT Les Chênes Verts. En effet, l’équipe voit ainsi ses compétences reconnues en termes de recrutement, de gestion du personnel, d’insertion et d’encadrement.
En seulement 10 ans, l’atelier services s’est adapté au marché, sans remettre en question ses fondamentaux : la qualité du travail. « C’est comme ça que les ouvriers sont valorisés et qu’on revient vers nous ; pour la qualité de travail. Pas seulement pour les prix et l’avantage fiscal », soutient Philippe Lassalle, adjoint de direction. Et de compléter « Nous sommes assez forts pour fidéliser ! » Pour preuve les partenariats historiques sur cet atelier-là aussi.
Mise à disposition : un objectif
« Didier G. est embauché à Jardiland »
La nouvelle se répand comme une traînée de poudre : « Didier G. est embauché à Jardiland ». Angelina Béchard, directrice et Philippe Lassalle, adjoint de direction, ont annoncé avec plaisir cette bonne nouvelle. C’est l’objectif de toute mise à disposition des ouvriers de l’ESAT « Les Chênes Verts » en milieu ordinaire. Didier G. a ainsi vécu durant 3 années une vie professionnelle chez Jardiland dans les conditions quasi-ordinaires jusqu’à être embauché en décembre 2019 par la structure qui l’hébergeait.
En quelques 50 ans, ils sont ainsi une dizaine à avoir pu rejoindre le milieu ordinaire du travail suivant un processus décrit par Philippe Lassalle. « Nous avons 2 possibilités pour la mise à disposition : une période de stage en milieu ordinaire ou la mise à disposition ; dans le meilleur des cas cela peut aller jusqu’à l’embauche ».
Assemblage, mise sous pli, étiquetage : du travail de précision
Fabriqué dans le Gard, il est vendu dans 200 boutiques partout en France. L’entreprise existe depuis août 2019. Dès mars 2020, après quelques mois de commercialisation, Sébastien Calvez commence un partenariat avec l’ESAT « Les Chênes Verts ».
Les ouvriers assemblent les pièces Calicewine
Seul fabricant français de ce type d’aérateur de vin qui n’aère que la quantité servie, stipule Sébastien Calvez, créateur de Calicewine. Nous sommes à effectif réduit : 2 associés avec Etienne Martos qui a conservé son travail d’ingénieur informatique. Donc au quotidien je suis seul sur le projet. La charge de travail est lourde. Sous-traiter la préparation de Calicewine est un gain de temps. Le faire avec « Les Chênes Verts » est naturel pour moi ; mon père était éducateur spécialisé. Donc je suis très sensible aux économies sociales et solidaires. De plus, ils ne mettent pas en avant l’exonération fiscale. Ce qui nous intéresse c’est l’intention humaine mais aussi le cadre, l’historique et les bâtiments.
Calicewine arrive en pièces détachées à l’ESAT.
Les ouvriers assemblent les pièces : 3 éléments en liège avec le socle et le bouchon, la partie en verre comme une cloche et le mini-guide maintenu par un point de colle non permanent pour éviter qu’il se balade pendant le transport. Nous sommes très satisfaits pour l’aspect humain et humaniste mais aussi professionnel. Et lorsque nous avons à faire des cadeaux à nos très bons clients, nous offrons les biscuits de l’ESAT avec des vins nature du Gard.
« Ils sont irréprochables : une conscience, un engagement et une précision au-delà de ce qu’on espère »
David Boudier est gérant et concepteur du principe Bach’Up ; une toile imprimée suivant la volonté des clients, fixée et enroulée sur 2 tubes.
L’entreprise se développant, je cherchais une sous-traitance pour une prestation accessible et répétitive jusque-là faite en interne. De son côté l’ESAT « Les Chênes Verts » était en recherche de nouvelles missions au moment où l’ébénisterie disparaissait. En 2008, je me suis rendu sur place. J’étais intéressé par la dimension sociale à 50/50 avec l’aspect économie. Nous avons depuis augmenté notre partenariat. Nous livrons 30 pièces différentes. Ils assemblent, montent, règlent, ajustent pour former le système Bach’up, puis ils mettent en carton et contrôlent la qualité. Il faut 1 heure à 1h30 de travail par système ; c’est un peu long. Le travail est bien fait. C’est top. Je vais souvent dans les ateliers ; je trouve le lieu fantastique. Par rapport à l’engagement du staff de l’ESAT, je suis une petite pierre. Je remercie les gens des Chênes Verts de nous permettre de nous donner bonne conscience. Nous avons un échange quasi-hebdomadaire avec eux. Nous avons déjà eu Antoine, qui est venu chez nous 1 semaine par mois pendant quelques mois ; une personne géniale qui doit revenir cet été. C’était assez régulier pour qu’on puisse partager des choses avec lui. C’était très riche en termes d’échanges ; nous sommes toujours en train de nous plaindre pas eux. J’avais vraiment apprécié sa conscience professionnelle, à la fois concentré et un côté enchanté, pas blasé du tout. Une fois que tu commences à travailler avec eux, tu as envie de continuer. Ils sont irréprochables, une conscience et un engagement, une précision au-delà de ce qu’on espère. Il faut revaloriser leur travail.
David Boudier a confié, après l’avoir achetée, « une veille Porsche 911 de 1985 avec beaucoup de rénovation, au service carrosserie ; une autre occasion d’y aller régulièrement ».
« J’apprécie la qualité de leur travail très précis »
Depuis 10 ans, une équipe de 5 à 6 personnes avec leur moniteur de l’ESAT « Les Chênes Verts » se rend 2 fois par semaine à l’Huilerie Cauvin pour des missions spécifiques et valorisantes : incorporer des brins d’herbes dans des bouteilles d’huile pour les aromatiser.
Xavier Pelletrat, Directeur de l’usine, se montre pleinement satisfait de cette collaboration in situ.
Ils ont un espace dédié pour organiser au mieux leur atelier de préparation ; nous sommes dans l’alimentaire avec des règles d’hygiène à respecter et il faut aussi les préserver des risques de blessure. Ils voient du passage et nous pouvons discuter avec eux. Ils sont sur place pour des raisons logistiques parce que les bouteilles c’est lourd et volumineux. Mais c’est bien aussi pour des questions de mise en situation qui leur permet de voir un environnement de travail ordinaire, conventionnel. Chez nous les gens sont contents de les voir arriver parce qu’ils soulagent leur travail et ils communiquent entre eux. Ils arrivent toujours avec le sourire. Pour moi c’est naturel ; j’ai déjà fait appel à des ESAT pour différents travaux dans mes expériences antérieures. J’apprécie la qualité de leur travail très précis. Récemment j’avais demandé une autre activité un peu exceptionnelle après avoir posé la question au moniteur. Ça leur avait changé de la routine et ils étaient contents. Depuis ils me demandent à refaire des box. Ce sont des boites remplies d’huile dans des coffrets prêts à vendre.
Evacuation d’archives : utile et méconnue
Cette activité, assez peu demandée, est cependant un vrai plus pour des entreprises qui stockent en masse des informations en version papier et parfois à caractère confidentiel. Il convient alors d’évacuer et détruire en délivrant un certificat de conformité à l’entreprise. Une nécessité pour les professionnels tels que les avocats, les notaires et les administrations, se devant de respecter le RGPD (Règlement général sur la protection des données, 2018).
C’est le cas de la Chambre des métiers du Gard et de Présence 30, qui, en plus du lavage auto, nous sollicitent pour évacuer et détruire leurs archives (Philippe Lassalle, adjoint de direction).
Aérogommage : nouveaux services transverses et éthiques
Avec l’achat de 2 machines dédiées à l’aérogommage, l’ESAT « Les Chênes Verts » satisfait aux besoins de 2 ateliers ; d’une part la carrosserie et d’autre part l’atelier prestations & services.
Du côté de la carrosserie, cette acquisition a donné lieu à la construction d’un appentis semi-ouvert à droite de l’entrée dans le respect de l’architecture de la nouvelle biscuiterie et donc bardage bois.
Pour l’atelier service la machine d’aéro-gommage est installée dans l’ancienne ébénisterie. Un lieu idoine eu égard à l’utilisation comme l’indique Angélina Béchard, directrice. « Nous avons fait des essais pour voir si la machine pouvait être utilisée sur des meubles et du bois. Avec la Covid, les gens arrêtent de consommer pour consommer. Cela répond aussi à ce besoin d’arrêter de jeter et l’envie de donner une 2ème vie à certains objets. Cette machine permet de décaper des volets, des portails, du mobilier. Ça intéresse les particuliers parce que c’est une bonne démarche de home staging, mais aussi les entreprises comme le BTP, les architectes d’intérieur, l’hôtellerie dans le cadre de rénovation».
Martine Cécile, résidant dans le quartier, attendait ce nouveau service pour faire décaper ses chaises de jardin.
Pour Angélina Béchard, ces acquisitions cumulent les atouts. « Je me suis dit si je décape, je suis capable de peindre. Un de nos ouvriers est tout content parce qu’autrefois il vernissait. Pour l’instant le Lazur est prématuré. Mais nous pouvons décaper et remettre en route la cabine de finition de vernis des meubles de l’ancien atelier ébénisterie. Donc c’est aussi la réhabilitation du local en plus ».
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