esat les chênes verts
la belle histoire
Depuis bientôt 50 ans, l’ESAT « Les chênes verts » a su entrer dans le quotidien des nîmois. Les petits et gros gâteaux désormais fabriqués dans une biscuiterie neuve et éthique, les espaces verts, la carrosserie, l’atelier prestations & services ; des aides aux particuliers et aux entreprises sans cesse renouvelées, améliorées, adaptées par la famille fondatrice. Une bien belle histoire.
Le projet commence en 1968.
François-Xavier Drimaracci, son père Xavier, ses frères et ses sœurs entendent tendre la main à ceux qui sont en difficulté dans la garrigue nîmoise. « Nous avons été parmi les premiers à créer une institution pour les héberger et les faire travailler. Nous voulions qu’ils puissent tirer profit de leur travail », se souvient Jean-Claude Drimaracci, président de l’association. Il ajoute « le financement était familial comme la construction. »
Au travers d’un pôle d’activités, l’Etablissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT) Les chênes verts propose différents métiers et prestations (d’autres activités annexes de conditionnement, mise sous plis ou autres peuvent être envisagées, en entreprise ou sur place dans l’atelier).
L’ouverture du CAT* se fait en novembre 1974
François-Xavier est médecin dans les quartiers populaires de Nîmes. Le cadet, Mathieu est officier mécanicien dans la marine marchande.
« Mathieu construira le CAT, (Centre d’Aide par le Travail), de ses mains entre 1968 et 1974 », se souvient Pascale, une des filles de François-Xavier.
Quelques 50 ans années plus tard, l’ESAT « Les Chênes Verts » multiplie les services d’aide aux entreprises et aux particuliers.
L’ouverture du CAT se fait en novembre 1974. Il prend le nom « Les Chênes Verts » ; le terrain est recouvert de cette espèce endémique en garrigue. S’y ajoutent des oliviers et des lauriers.
*L’appellation CAT devient ESAT en2005
Seule obsession : maintenir l’outil de travail
Mathieu Drimaracci en sera le directeur jusqu’en 1997. Angélina Béchard devient alors directrice. Certains membres de la famille entrent au Conseil d’Administration de l’association « Les chênes verts » qui gère l’ESAT, aux côtés des amis présents depuis l’origine.
Aujourd’hui, c’est une des rares associations familio-familiales qui gère un ESAT (Jean-Claude Drimaracci, président de l’association Les Chênes Verts)
Des clients fidèles, enthousiastes et très satisfaits des interventions de l’ESAT
L’aventure passe par la modernisation avec notamment l’inauguration d’une nouvelle biscuiterie éco-construction en 2019, la prise en compte de l’environnement et la responsabilité sociale. C’est sans compter sur l’adaptabilité des ouvriers, le bon sens de l’encadrement, le soutien indéfectible des clients devenus amis et le souci permanent du bien-être et de la valorisation des équipes. A date, quatre ateliers regroupés en pôle d’activités sont à la disposition des entreprises et particuliers. Des clients enthousiastes et très satisfaits des interventions de l’ESAT « Les chênes verts ».
De leur côté, les quelques 57 ouvriers considèrent que l’ESAT est leur famille aux côtés des huit moniteurs référents, issus du milieu professionnel. Sans compter les dix collaborateurs qui assurent la coordination des ateliers et participent au projet d’établissement. Quelques mois avant son départ à la retraite de l’atelier carrosserie, Nacer se montre particulièrement ému à cette idée. Il totalise quarante-deux ans de loyaux services en 2021. Chacun est une pierre et constitue l’édifice.
Intégrer l’ESAT
L’insertion et le suivi du parcours professionnel
Anne-Marie Gleize, responsable insertion, suit l’intégralité du parcours professionnel des ouvriers de l’ESAT Les chênes verts, depuis les stages préalables à l’admission en passant par l’intégration et l’évaluation des objectifs.
Les 57 ouvriers, 37 hommes et 20 femmes en 2021, ont tous commencé par effectuer un stage de découverte de 15 jours durant lequel sont évalués leurs capacités, leurs compétences et leurs motivations en lien avec leur projet professionnel, accompagnés par le moniteur référent. Suivent des entretiens et des bilans. Si la personne souhaite poursuivre elle doit à nouveau en passer par un stage de 15 jours destiné à confirmer sa première période de stage et son adaptation au poste et l’activité choisie.
Après l’admission, l’ouvrier s’entretient avec la direction et un psychiatre. Une période d’essai de 6 mois lui est proposée sans cependant pouvoir être intégré immédiatement puisque l’effectif de 57 ouvriers ne peut pas être dépassé dans l’ESAT Les chênes verts.
Durant son parcours à l’ESAT, ses objectifs sont définis et réévalués chaque année ; des avenants modifient son contrat en fonction de la progression et de l’évolution des compétences. Par ailleurs des formations émaillent son parcours. En 2021, 2 ouvriers ont ainsi suivi une formation qualifiante pour « manipuler des charriots transpalettes. Ils ont réussi brillamment avec de bien meilleures notes que les personnes ordinaires », stipule Anne-Marie Gleize.
Enfin, Anne-Marie Gleize, peut, sur demande de l’ouvrier, organiser un rapprochement familial via un autre ESAT. Le bien-être et la qualité de vie au travail sont privilégiés.
Par ailleurs, la responsable du service d’insertion professionnelle accompagne les entreprises dans la mise à disposition individuelle ou collective pour des missions ponctuelles ou périodiques. Le travailleur reste rattaché à l’ESAT. L’entreprise contribue à l’insertion des personnes en situation de handicap et remplit une partie de ses obligations. Il bénéficie d’une réduction sur la contribution Oeth (Obligation d’emploi des travailleurs handicapés).
Projet de vie professionnel et personnel
Depuis 2005 sous l’impulsion de la direction, Aurély Randado, conseillère ESF, Economie Sociale et Familiale, à l’ESAT Les chênes verts, s’emploie à améliorer le quotidien des ouvriers jusqu’à la préparation de la retraite si nécessaire. Quotidien professionnel comme personnel : c’est ce qu’il convient de nommer le projet de vie, pour accompagner l’autonomie.
Elle est à l’écoute et multiplie les plans d’actions dont la mise en place d’un logiciel unique pour la gestion du suivi de l’ouvrier assorti d’un dossier administratif. Par ailleurs des aspects thématiques sont régulièrement abordées à dessein de prévention ou d’amélioration de la qualité de vie : apprendre à lire et à écrire, maintenir les acquis scolaires, information bucco-dentaire, risque des réseaux sociaux.
Plus ludiques, mais tout aussi utiles, se sont ajoutés les « Mardis du médico-social », instaurés en 2021 autour d’activités éducatives, culturelles, sportives, ludiques…, des sorties de fin d’année (Noël et avant les congés d’été), des week-end au ski.
Le tout conduisant à des synthèses annuelles du projet professionnel et social de l’ouvrier en accord avec le projet d’établissement sur 5 ans.
Reste en projet la reconnaissance officielle du SAVS (Service d’Accompagnement à la Vie Sociale).